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Prévention auprès des jeunes en FWB

Prévention auprès des jeunes en FWB

La Fondation Samilia mène actuellement un projet de sensibilisation à l’exploitation sexuelle auprès des jeunes en milieu scolaire, qui bénéficie du soutien de la Direction de l’Egalité des chances du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce projet vise principalement à informer et sensibiliser mais aussi prévenir un public relativement jeune aux thématiques de la traite des êtres humains, de l’exploitation sexuelle ainsi que du loverboys. Les jeunes représentent un public cible vulnérable sur ces questions.

 Concrètement, nos interventions se déroulent sur une durée de 2 heures de cours successifs, qui peuvent être organisées par le titulaire de classe ou le professeur intéressé à exposer cette thématique. 

 Afin de s’assurer du bon déroulement de celles-ci, une rencontre préalable est organisée en présentiel ou en visio avec les titulaires ou professeurs concernés, ce qui permet d’écouter le professeur sur les besoins ou les spécificités de ses élèves en rapport avec la thématique. Dès lors qu’elle aborde un sujet en lien avec le sexe et à la prostitution, il s’agira de s’assurer que le contenu et la forme de notre présentation-échange soient adaptés aux classes envisagées.

 Dans les grandes lignes, l’intervention de Samilia est précédée d’un bref questionnaire individuel anonyme et consiste en un échange avec les élèves au moyen de plusieurs outils pédagogiques, dont

  • La projection de notre court-métrage « La Boucle »* (5min36) sur le phénomène du « Loverboy » https://youtu.be/Z6Dl35OcwW8
  • Un jeu de cartes « questions-réponses » – pour déconstruire les stéréotypes et idées reçues sur la thématique de l’exploitation sexuelle et de la prostitution
  • Un power-point de présentation et contextualisation de la thématique de la traite des êtres humains au sens large

*Cette vidéo est produite par la société belge 87 seconds, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International et du Service de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La vidéo a également reçu le parrainage de la campagne Blue Heart de l’UNODC (Office des Nations-Unies de lutte contre la drogue et le crime). Le 10 juin 2020, Samillia s’est vue décerner, pour ce court-métrage, le Premier Prix – dans la catégorie dite des « organisations actives dans le secteur à profit social » – du concours Video Experience Day de l’AP Hogeschool Antwerpen.

D’ici fin décembre, la Fondation Samilia aura alerté 1000 élèves de la FWB aux réalités de la traite des êtres humains, en particulier de l’exploitation sexuelle aux « loverboys », qui sont les proxénètes 2.0 sévissant sur les réseaux sociaux.

Les conventions internationales assimilent la « prostitution » des personnes mineures à la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle. L’omniprésence des réseaux sociaux chez les jeunes, associée à la diffusion mainstream de contenus pornographiques en ligne et à la banalisation croissante des échanges sexuels tarifés, aboutissent toutefois à ce que de nombreux adolescents considèrent la prostitution en tant que « métier comme un autre ».
Certaines jeunes-filles mineures, tous milieux sociaux confondus, voient même la prostitution comme une activité agréable et lucrative, qui pourrait le cas échéant être exercée sans danger pour leur intégrité physique et psychique. Samilia est sollicitée par divers établissements scolaires qui s’inquiètent de la conception et des représentations erronées qu’ont leurs élèves de l’exploitation sexuelle. Un projet de sensibilisation, comprenant des outils psycho-éducatifs
conçus sur-mesure, est actuellement en cours à destination d’un millier d’élèves environ. Notre équipe intervient dans les écoles pour sensibiliser les jeunes à cette thématique et les mettre en garde contre les lourdes conséquences qu’engendre ce crime inacceptable qu’est la traite.

Une série française illustrant le phénomène des « lover boys » est diffusée sur tf1+ « Fugueuse, prostituée par amour » 

Fugueuse (serie) | TF1+

Fugueuse, l’histoire d’une descente aux enfers. Léa est une ado sans histoire. Elle est entourée. Sa famille est aimante. Elle aime la danse et rêve d’en faire son métier. Pourtant un jour, Léa tombe amoureuse d’un homme plus âgé. Très rapidement, elle est sous emprise. Au début, elle pense qu’il va pouvoir l’aider à réaliser ses rêves. Mais, il la manipule. Léa s’enfonce dans la prostitution et la violence.

Résultats post -interventions

Des questionnaires, remis aux élèves avant et après les interventions, permettent de dégager des conclusions interpellantes.

L’objectif du questionnaire A – précédant notre animation – était de faire un état des lieux des idées reçues des élèves, en fin de parcours de secondaires, sur la traite et la prostitution. Et de notamment mieux comprendre leur vision de l’amour et de la violence.

L’objectif de départ, sensibiliser à la traite et à l’exploitation sexuelle s’est également élargi, et avec le recueil de témoignages très personnels d’élèves.

La moitié des élèves ignorait en quoi consiste la traite des êtres humains. La quasi- totalité des élèves affirmait avoir trouvé cette activité intéressante, utile, et avoir été amenés à se poser des questions, à réfléchir.

Il ressort également des questionnaires précédent notre intervention que :

  • La moitié des élèves interrogés pensent que la prostitution est la plupart du temps un métier bien payé qui permet de s’enrichir.
  • En fin d’études secondaires, 1 fille mineure sur 10 affirme envisager de recourir à la prostitution pour arrondir ses fins de mois.
  • Les notions de bases liées au viol ne sont pas claires pour 4 élèves sur 10
  • Près d’un quart des élèves interrogés banalisent la violence dans un couple.
  • Un peu plus d’un élève sur 20, estime que l’usage de la violence envers les femmes est une option acceptable.

L’objectif du questionnaire B– complété par les élèves après notre animation – était de pouvoir obtenir un retour par rapport à notre intervention et de récolter d’éventuels témoignages de cyberharcèlement sexuel.

En effet, près d’un tiers des élèves mineurs, dont une majorité de filles, affirment avoir déjà dû réagir face à des propositions explicites, et tarifées, de nature sexuelles.

Un peu plus de 3 élèves sur 10 affirment avoir déjà subi du cyberharcèlement sexuel et nous avons reçu de nombreux témoignages en ce sens.

A l’époque du numérique, les réseaux sociaux ont été investis par les prédateurs sexuels à la recherche de mineur(e)s. Il n’est pas facile pour les jeunes de faire face à des propositions sexuelles tarifées répétées, et pour la plupart explicites d’emblée. Pour leur sécurité et leur bien-être mental, il est primordial qu’ils puissent bénéficier d’un espace où exprimer leurs traumatismes et échanger avec des personnes formées.

Des millions de victimes à travers le monde
Des milliards de bénéfices pour les trafiquants

Selon, le Global Slavery Index mondial 2023, on estime à 50 millions de personnes victimes de traite dans le monde.
Cela fait de cette pratique criminelle la plus rentable après le trafic d’armes et le trafic de drogue.

source: https://www.globalslaveryindex.org/2018/findings/global-findings/

Pour faire un don :

Rendez-vous sur le site de la Fondation Roi Baudouin en cliquant sur le lien ici ou ci-dessous :

Les amis de la fondation Samilia

 (déductible à partir de 40 Euros)

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