Chers partenaires,
Chers amis
Vous l’aurez peut-être déjà aperçue, une étrange affiche est récemment apparue sur les murs de la Cambre, place Flagey et dans certaines station de la STIB. Une silhouette aguicheuse, un prénom et un numéro de téléphone, tels sont les seuls éléments qui la composent. Derrière ce numéro, un message vocal. Tatiana, victime d’exploitation sexuelle, raconte son histoire. À la fin du message, les curieux badauds sont invités à laisser un message, « a tought ».
Nous pensons en effet qu’il est indispensable de rappeler au public, qu’il soit client de sexe tarifé ou non, que derrière l’apparent consentement des prostituées, se cache souvent un parcours d’esclave sexuel. En effet, il devient de plus en plus compliqué de déceler les signes de la traite des êtres humains chez les travailleuses du sexe, en particulier pour le client s’il n’est pas informé de l’existence de cette pratique inadmissible.
Le projet, intitulé « A penny for your thoughts » est présent dans six villes européennes. Six silhouettes et six témoignages qui rappellent que l’exploitation sexuelle est un phénomène qui touche toute l’Europe. À Bruxelles et à Bucarest, c’est la Fondation Samilia qui le met en place. En plus des deux affiches place Flagey, la silhouette de Tatiana se trouve sur Tinder, sur 2emmain.be et à partir du 26 septembre, sur 39 panneaux publicitaires du réseau STIB. Durant un mois, les messages reçus sur le répondeur seront récoltés. Le 18 octobre, à l’occasion de la journée européenne contre la traite des êtres humains, une conférence de presse sera organisée afin de présenter le résultat de l’expérience. À cette occasion, sera projeté le documentaire « Impasse » de Elise Shubs (Suisse).
À l’origine de cette curieuse campagne d’information sur l’exploitation sexuelle, nous trouvons Marian van der Zwaan, une artiste néerlandaise engagée dans la lutte contre les discriminations faites à l’encontre des femmes et des immigrés. Par un travail de recherche et d’interviews de victimes et d’acteurs de terrain, Marian van der Zwaan expose les problèmes sociaux de notre époque.
Les résultats de cette campagne seront présents sur un site internet qui rassemblera les messageries vocales des six pays, les réactions du public, des informations sur l’exploitation sexuelle et la traite des êtres humains. Le site Internet et le visuel seront ensuite diffusés à Bruxelles et en Wallonie sous forme de 70 000 cartes postales sur le réseau Boomerang.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles