Ce 30 juillet 2020, la Fondation Samilia en partenariat avec l’UNODC a voulu
Mettre à l’honneur les personnes en première ligne
Cette année, le thème de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains met à l’honneur les travailleurs de première ligne, c’est-à-dire les personnes qui sont les premières à intervenir pour mettre un terme à ce crime. Il s’agit d’hommes et de femmes qui travaillent dans différents domaines et qui permettent d’identifier, de soutenir, de conseiller et d’accompagner les victimes ou de lutter contre l’impunité des trafiquants.
Partout dans le monde, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance et le rôle des travailleurs de première ligne, tandis que les restrictions de mouvement imposées par de nombreux gouvernements pour contrer le coronavirus ont rendu leur tâche de plus en plus complexe.
À travers les récits d’intervenants de première ligne qui décrivent leur travail avec les victimes, nous souhaitons mettre en lumière leur contribution, ainsi que celle de leur institution, de leur organisation et de leur équipe à la lutte contre la traite d’êtres humains : les agents des forces de l’ordre, les travailleurs sociaux, les professionnels de la santé, le personnel des organisations non gouvernementales et bien d’autres encore, qui s’emploient partout à protéger les personnes vulnérables.
Cette journée sera l’occasion de partager des messages positifs, qui mettent en avant l’important travail réalisé par ces intervenants de première ligne, en rappelant combien leurs actions doivent être soutenues et doivent se poursuivre. Les témoignages mettront aussi l’accent sur la manière dont ces travailleurs continuent à lutter contre la traite d’êtres humains pendant la pandémie de COVID-19.
Participez à cette journée et suivez ces récits sur les réseaux sociaux ! #EndHumanTrafficking
Aperçu de cette journée :
Lors de la Journée mondiale contre la traite des personnes, des communautés de toute la Belgique se réunissent pour rendre hommage au travail des premiers intervenants dans le domaine de la traite des êtres humains. Ces personnes travaillent dans différents secteurs : identifier, soutenir, conseiller et demander justice pour les victimes de la traite, ainsi que contester l’impunité des trafiquants. Avec la crise actuelle du COVID-19, le rôle essentiel des premiers intervenants est devenu encore plus critique. Néanmoins, leur contribution est souvent négligée et méconnue. « Gagner la confiance des victimes est essentiel pour leur rendre justice et punir les auteurs », déclare Koen Geens, ministre de la Justice.
La Belgique est depuis longtemps en première ligne dans la lutte contre la traite des êtres humains. En dirigeant les efforts mondiaux par le biais des Nations Unies, la Belgique soutient la fourniture d’une assistance financière, humanitaire et juridique indispensable directement aux victimes dans les pays d’origine, de transit et de destination.
Par sa participation à la Campagne Cœur Bleu contre la traite des êtres humains, la Belgique se joint aux pays du monde entier pour envoyer un message clair. Vu les implications transnationales pour la sécurité humaine et la stabilité internationale, la solidarité avec les victimes de la traite des êtres humains est indispensable. C’est pourquoi « la traite des personnes est une menace mondiale qui nécessite une réponse globale », a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Défense, Philippe Goffin.
Le Manneken-Pis s’engage pour mettre fin à la traite des êtres humains
À cette occasion, la figure clé du folklore bruxellois, Manneken-Pis, reçoit de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) son 1 047e costume inspiré de la Campagne Cœur Bleu. Le costume est dévoilé au grand public, à midi le 30 juillet, en présence de l’Ordre des Amis de Manneken-Pis, amis et partenaires unis dans la lutte contre la traite des êtres humains. Sont présents le gouvernement belge représenté par les ministères de la Justice et des Affaires étrangères et de la Défense, le Centre fédéral des migrations Myria, la police fédérale, les centres d’hébergement spécialisés pour les victimes PAG-ASA et Payoke, la Fondation Samila, les Panthères rouges, les Schtroumpfs, et bien d’autres.
« L’audace de Manneken-Pis est celle d’un enfant libre dans une ville libre qui ne tolère pas l’oppression. Le nouveau costume » Blue Heart » a sa place dans la garde-robe de notre petit bonhomme. Nous sommes particulièrement heureux d’impliquer la Ville de Bruxelles, dont il est le symbole, dans la lutte contre toutes les formes de traite et d’exploitation des êtres humains », déclare Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles.
Le directeur de la Division de l’analyse des politiques et des affaires publiques de l’ONUDC, M. Jean-Luc Lemahieu, déclare que « le soutien de Manneken-Pis à la lutte mondiale contre la traite des êtres humains est emblématique et envoie un message puissant. Non seulement cela montre l’engagement de la Ville de Bruxelles à déployer des efforts communs contre ce crime odieux, mais il souligne également la nécessité fondamentale de protéger les enfants, qui sont les victimes les plus vulnérables du monde ».
Ombres : les victimes ont des noms
Lors de cette journée, les ombres des victimes seront représentées sur le sol du Carrefour de l’Europe à Bruxelles. Avec cette initiative, PAG-ASA (le refuge spécialisé pour les victimes de la traite basé à Bruxelles) veut révéler symboliquement la présence de milliers de victimes exploitées en Belgique. Un QR-code permet de regarder les histoires des victimes derrière les ombres. Les employés et les bénévoles de PAG-ASA alerteront les passants pour les sensibiliser à la proximité et à la banalité du crime. « Chaque année, nous soutenons plus de 200 victimes dans leur processus de rétablissement, mais aujourd’hui, nous sommes ici spécialement pour toutes les victimes invisibles qui restent dans l’ombre. Nous espérons ouvrir les yeux des gens pour voir les victimes et nous appeler au soutien », dit Sarah De Hovre, directrice de PAG-ASA.
Cities in Blue pour dénoncer l’exploitation
Au coucher du soleil, les villes de Bruxelles, Bruges et Gand éclaireront en bleu leurs hôtels de ville et autres bâtiments emblématiques pour inciter les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les particuliers à agir. La couleur bleue fait référence au cœur bleu, le symbole international contre la traite des êtres humains, représentant la tristesse de ceux qui en sont victimes tout en nous rappelant la froideur de ceux qui achètent et vendent des êtres humains.
Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants
La traite des personnes est un crime grave et une violation des droits de l’homme. Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants tombent aux mains de trafiquants dans leur pays ou à l’étranger. Tous les États sont affectés par la traite d’êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou de destination des victimes. L’Office des Nations Unies pour la lutte contre la Drogue et le Crime (ONUDC), garant de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et protocoles s’y rapportant, aide les États dans leurs efforts de mise en œuvre du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes.
Le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, a été adopté par la résolution A/RES/55/25 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il constitue le premier instrument juridique international comprenant une définition consensuelle de la traite des êtres humains. L’objectif de cette définition est de faciliter les convergences des approches nationales pour établir des infractions pénales qui permettraient une coopération internationale efficace dans la poursuite des affaires de traite de personnes. Le Protocole a également pour but de protéger et assister les victimes de la traite des personnes dans le respect de leurs droits fondamentaux.
L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 30 juillet « Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains » dans sa résolution A/RES/68/192.